Les différents types de psy

Psychologue, psychanalyse, psychiatre, psychothérapique, coach, psychosomaticien, psychopraticien, psychosomatotherapeute, psychosomatoanalyste, hypnothérapeute…

Face à la pléthore des « psy » et thérapeutes en tout genre, il est souvent extrêmement difficile de s’y retrouver, même pour les professionnels.

Rechercher un praticien en santé mentale, c’est un peu comme se retrouver dans un grand supermarché où la profusion continue de nouvelles offres de développement personnel, d’appellations, de techniques et d’approches thérapeutiques en tout genre donne souvent l’illusion que tout se vaut. Cette confusion favorise l’idée répandue qu’un savant mélange de différentes approches et un bon feeling avec son thérapeute garantissent à eux seuls le succès de la « recette thérapeutique ». Trivialement dit, un bon contact relationnel et de la technique dispenseraient le thérapeute d’étudier et de savoir de quoi il parle.

Même si l’alliance thérapeutique est une donnée essentielle à la réussite de la thérapie, les différents titres de praticiens cachent une immense hétérogénéité quant au contenu et à la validité de leur formation respective.

Aujourd’hui seuls trois titres professionnels sont protégés par la loi dans le champ de la santé mentale: Psychologue, psychiatre et psychothérapeute.

Le psychologue:
Le psychologue est un professionnel qui possède une formation universitaire de 5 années en psychologie. Cette formation est centrée sur l’étude scientifique du comportement humain dans ses multiples dimensions : affectives, neurologiques, cognitives, relationnelles…et sur l’apprentissage de techniques d’entretien individuel et de conduite de groupe. Le psychologue, a suivi des stages supervisés et peut recourir aux tests psychologiques pour évaluer les capacités intellectuelles, les aptitudes ou les différents aspects de la personnalité de son client.

Le psychiatre:
Le psychiatre est un médecin spécialisé en psychopathologie et en psychopharmacologie. Ces prestations sont souvent plus courtes que le psychologue et sont remboursées (tout ou en partie) par la sécurité sociale. La démarche du psychiatre s’inscrit, en général, dans un modèle biologiste catégoriel dans lequel l’identification des troubles mentaux tient une place importante. Le médecin psychiatre est habilité à prescrire des médicaments psychotropes, des examens complémentaires (IRM, prise de sang) ou des arrêts de travail. Beaucoup de psychiatres sont spécialisés dans différentes approches thérapeutiques (TCC, psychanalyse, thérapie familiale, EMDR…)

Le psychothérapeute:
Le psychothérapeute est une personne qui pratique la psychothérapie (littéralement : le « soin de l’âme »). Jusqu’en 2004, il n’y avait pas de loi pour protéger le titre de psychothérapeute. Concrètement, n’importe qui pouvait se dire psychothérapeute. Le Décret n° 2012-695 du 7 mai 2012, le dernier texte en date règlementant l’utilisation du titre, stipule que les psychiatres et les psychologues peuvent le demander de droit. Les médecin non-psychiatre, les psychanalystes d’une école reconnue et les autres professionnels de la relation d’aide doivent suivre des formations complémentaires et des stages. Les psychothérapeutes sans diplôme universitaire requis et ayant exercé depuis plus de 5 ans avant la parution de la loi peuvent bénéficier d’une dérogation et être admis à porter le titre de psychothérapeute après un passage devant une commission spécialisée et un éventuel complément de formation.

Malgré l’encadrement légal de ces différents titres, le manque voire l’absence de contrôle exige une grande prudence. En cas de doute, vous pouvez vérifier l’inscription du praticien au répertoire ADELI auprès de l’Agence Régionale de la Santé.

Bien que le titre de psychothérapeute soit désormais protégé, les psychothérapeutes ne sont pas les seuls à pratiquer des psychothérapies. Contrairement au cas de l’exercice de la médecine il n’existe pas de délit d’exercice illégal de la psychothérapie  mais uniquement un délit d’usage illégal du titre.

Une activité ayant du sens, des contacts humains enrichissants, une profession indépendante, peu d’investissement: les métiers du soin psychique sont très prisés notamment parmi ceux qui cherchent à se reconvertir professionnellement. Le seul bémol, un cursus assez long et contraignant pour avoir accès aux titres protégés. Certains pratiquent donc la psychothérapie en utilisant un titre non-réglementé (psychopraticien, gestalt-thérapeute, coach, conseiller de vie, analyste transactionnel etc.). L’usage de ces titres est souvent régulé par des associations professionnelles qui bénéficient parfois d’une reconnaissance institutionnelle. D’autres sont peu reconnues et certaines ont même pu être classées comme sectes par des rapports parlementaires. L’usage de ces titres n’ai en général pas soumis à examen et le simple fait d’attester de sa présence à la formation donne accès aux certificats.  Il est à noter que certains praticiens s’affranchissent de la mention de titre en se présentant de la façon suivante « Monsieur Untel – types de thérapie ou de technique » .

D’autres exemples de professionnels utilisant un titre non-règlementé :

Le Psychanalyste:
Le psychanalyse utilise une des approches de la psychothérapie, la psychanalyse. Celle-ci repose principalement sur l’exploration des déterminants inconscients des comportements présents. La formation des psychanalystes ne répond pas à des critères précis et est organisée différemment dans chaque école. En général, une psychanalyse personnelle et une supervision individuelle avec un psychanalyste de l’école sont requises en cours de formation. Le passage des différentes étapes de la formation est soumis à l’appréciation des pairs. Certains psychanalystes sont également psychologue, psychiatre ou psychothérapeute.

L’Hypnothérapeute :
Un certains nombre de formations d’hypnose étant ouvert au tout venant, beaucoup de professionnels s’autoqualifient hypnothérapeutes sans avoir les prérequis nécessaires au métier de psychothérapeute. Il est bon à rappeler que l’hypnose n’est pas une profession mais un outil thérapeutique pouvant complémenter la formation des professionnels de la santé. Elle est donc utilisée différemment par une infirmière et par un psychiatre.

Le Praticien en PNL :
Généralement formé dans des écoles privées, les professionnels de la Programmation Neuro-Linguistique pratiquent en appliquant, telles des recettes, des modèles thérapeutiques reconnus. De fait, peu de praticiens PNL sont suffisamment formés aux fondements scientifiques et épistémologiques de ces différentes approches.

Le Sophrologue :
Le sophrologue se réclame d’une discipline thérapeutique non-académique et non-scientifique basée sur la relaxation et la respiration. La définition, La pratique, la méthode, la formation et la déontologie de la sophrologie sont exclusivement définies et règlementées par une seule personne: Alfonso Caycedo, l’inventeur de la sophrologie.

 

En résumé, pour faire votre choix vous avez recours à deux méthodes:

l’une objective: le label des professions réglementées par la loi (psychiatre, psychologue et psychothérapeute) indiquant le cursus du professionnel.

l’autre subjective: Votre propre ressentis dans la relation thérapeutique: Est-ce que je me sens écouté? Le professionnel me semble t-il impartial, bienveillant? Est-il ouvert à la critique ou aux questions sur sa pratique? L’entretien est-il organisé clairement? Les objectifs et les méthodes de travail sont-ils suffisamment expliqués?…